Katia Kameneva et le collectif La quatrième hauteur
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Katia Kameneva est née en 1971 à Moscou. Diplômée de l' École des Beaux Arts de Moscou, elle poursuit ces études à l’ÉNSBA de Paris.. En 1993 elle fonde, avec deux autres artistes russes, le groupe "La Quatrième hauteur" qui doit sa célébrité à de grandes œuvres photographiques présentant des mises en scène inspirées de la mythologie soviétique et dont l’artiste est toujours l’acteur principal. Katia Kameneva est l’auteur de l’anthologie Mesto Pechati aux éditions Obscuri Viri. Elle se situe dans la lignée de l'art conceptuel romantique moscovite. Expositions (selection) : 1995 Moscou-Berlin, Moscou L'art de mourir, Moscou, Grande Manège L’art contre la géographie, Moscou, St Petersburg L étoile de MG, Moscou et Novossibirsk. 2010 Biennale Fashion & Style in Photography, Moscou ,Musée d’art contemporain, Bratislava, Slovakia 2011 Museum of Modern ART, Salt Lake City, USA 2014 Boule de neige, galerie Alexandra de Viveiros 2015 Exposition collective A. Bundenko, Gluklya, K. Kameneva, V. Nibiru, L. Tishkov, Galerie Alexandra de Viveiros (en collaboration avec la Galerie Blue Square et la Galerie Iragui) « Katia Kameneva a été remarquée dès ses débuts dans un trio devenu légendaire en Russie," La Quatrième hauteur ". Fondé en 1994, ce groupe, hypnotisait et continue d’hypnotiser le monde de l’art avec ses mises en scène photographiques glorieuses. Sur ces photos on voit trois belles divas (les membres du groupe) se métamorphoser tantôt en guerrières courageuses du Panthéon de la Deuxième Guerre Mondiale, tantôt en cosmonautes splendides dont les yeux ont gardé le réverbération des étoiles, tantôt en reines étincelantes dans un univers imaginaire aristocratique. Par la suite Katia s’est orientée avec non moins de succès vers les dessins de vertueuse, réunissant l’esthétique minimaliste dans le style zen drawing avec le style revisité des vignettes et livres soviétiques illustrés. Sur ces dessins nous voyons des enfants jouant librement dans un espace blanc et vide. Dans les profondeurs de cette blancheur, dans l’épicentre de ce vide béat, les enfants pissent, jouent sur la balançoire, perdent leurs bonnets ou courent derrière un ballon envolé. La vivacité et la spontanéité du dessin nous fait ressentir l’enivrante euphorie de l’enfance. On y rencontre des figures en papier origami avec des inscriptions pleines d’esprit. Les figures réunissent ces deux notions cruciales pour l'artiste : la légèreté, la blancheur du papier et l’éphémère de l’image qui fuit. En contemplant les œuvres de Katia Kameneva nous ressentons quelque chose qui disparaît à jamais sous nos yeux et ce quelque chose - éphémère et presque impondérable - s’inscrit pour toujours dans les profondeurs mystérieuses de la Mémoire Universelle » Pavel Pepperstein, 2015 |